La dégénérescence des semences dans un contexte de déficit pluviométrique réduit les rendements et fragilise les producteurs. La question du renouvellement du capital semencier devient alors un enjeu national et un défi stratégique à relever. Ainsi, des organisations désireuses d’apporter leurs contributions, ont créé le réseau national des coopératives de producteurs de semences certifiées au Sénégal (RNCPS), sous l’encadrement de l’association sénégalaise pour la promotion du développement à la base (ASPRODEB).

Le semis à sec permettait aux producteurs de gérer le temps et de se consacrer aux autres cultures comme l’arachide qui demandent beaucoup de main d’œuvre au moment des semis, après les premières pluies. Dans le contexte actuel caractérisé par des variations interannuelles de la pluviométrie dificilement prévisibles, l’installation de l’hivernage cause souvent une baisse des rendements de mil semé à sec. En outre, les vents violents qui soufflent à l’approche de la saison des pluies, emportent généralement les graines de mil mises à terre en période sèche.

Le Projet de Développement agricole de Matam (PRODAM) a initié et conçu l’expérience sur les Sociétés d'Intensification de la Production agricole (SIPA). Les SIPA sont de petites et moyennes entreprises rurales (PMER) spécialisées dans la production agricole moderne, intensive et commerciale. .